Le Général de Police Ansoumane Camara BAFFOE s’est présenté à la barre au tribunal de première instance de Dixinn ce mardi 22 mai 2018, sur convocation de la justice. Malgré l’absence de son avocat, alors qu’il est poursuivi pour menace, injure publique, abus d’autorité et violation de domicile du chef de file de l’opposition pendant les manifestations ( celles de l’opposition ndlr) le 5 mai 2015, l’officier de police n’a pas manqué de répondre à cet appel de la justice. Un acte salué par la partie civile et le ministère public.
Selon l’avocat de la partie civile, Me Salifou Béavogui qui a retracé les faits, c’était à l’occasion d’une marche pacifique de l’opposition en vue de protester contre le calendrier électoral publié à l’époque par la CENI « les faits remontent au jeudi 5 mai 2015 lorsque l’opposition Républicaine avait organisé une marche de protestation pacifique contre le calendrier électoral qui avait été publié par la CENI. Suite à cette manifestation, aux environs de 6 heures du matin, un groupe d’hommes en uniforme de policiers ont pris d’assaut le domicile du président de l’UFDG Mamadou Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition. Ce groupe d’hommes en uniforme ont pris d’assaut son domicile de 6 heures à 19 heures. Son domicile avait été systématiquement encerclé et personne n’avait le droit de sortir ni de renter. Des menaces ont été proférées, des injures publiques et les personnes présentes y compris le chef de file de l’opposition avaient remarqué la présence effective du prévenu, c’est-à-dire le lieutenant colonel à l’époque aujourd’hui devenu général Ansoumane Camara dit Baffoé. Comme nulle n’est au dessus de la loi, alors par citation directe en date du 25 juin 2015, El hadj Cellou Dalein Diallo en se constituant partie civile a cité directement le prévenu a la barre » Explique l’avocat de la partie civile
Pour respecter le droit de l’accusé Me Salifou Béavogui ne s’est pas opposé au report du procès par le tribunal compte tenu de l’absence de l’avocat du Général Ansoumane Camara « le général (Ansoumane Baffoé Camara ndlr), en républicain, a effectivement comparu à la barre, il a sollicité le renvoi de cette affaire en raison de l’absence de son avocat. Et comme le droit à la défense est un droit constitutionnel, c’est un droit sacré, moi je ne doit pas m’amuser à violer ce droit, je veux un procès juste et équitable. C’est pourquoi j’ai accepté volontier que l’affaire soit renvoyé pour que sa défense soit efficacement assurée par mon éminent confrère Me Lancinet Sylla empêché. Donc le tribunal m’a suivi, Monsieur le procureur de la république après avoir fait des observations a abordé dans le même sens. Donc, l’affaire est envoyée au 26 juin 2018 pour la suite des débats » précise l’avocat.
A signaler qu’ils étaient plusieurs officiers de police dispersés à l’extérieur de la cour du tribunal, venus l’accompagner.