Amadou Sow, président de la Nouvelle Synergie pour la République s’est prononcé ce lundi sur les questions d’actualité. Avec ce guinéen résident en Belgique, nous avons abordé entre autres : l’empêchement des opposants de sortir du territoire national, la détention provisoire des opposants, l’absence de la Guinée au sommet de soutien aux économies africaines et la prière en N’ko.
Depuis après l’élection présidentielle, les opposants guinéens n’arrivent pas à sortir du pays. Après, Sidya Toure, Abe Sylla, Cellou Dalein et son épouse, Dr Fodé Oussou a été bloqué ce week-end à l’aéroport international de Gbessia, pendant qu’il se rendait pour ses soins médicaux à Paris. Quelle est votre perception de la situation ?
Il est inadmissible et injuste d’empêcher un citoyen de surcroit un acteur politique de sortir du territoire national pour se faire soigner ou mener ses activités politiques. En plus, cette interdiction est sans motif consistant .Il est urgent que le gouvernement prenne des dispositions pour éviter de telle pratique à fin de respecter les droits de l’homme.
Le procès des opposants en détention provisoire peine toujours à se détenir. Avez-vous un message ?
La procédure judiciaire doit être exempte de toute pression de la part du pouvoir en place. Cependant, nous assistons à une situation dans laquelle des opposants sont détenus arbitrairement à cause de leur façon de penser. Ainsi, il y a entrave au processus démocratique nonobstant la libération de certains parmi eux.
Que pensez-vous de l’absence de la Guinée au sommet de soutien aux économies africaines qui doit se tenir à Paris ce mardi 18 mai ?
Nous sommes à une période où l’économie mondiale est déstabilisée par la crise sanitaire causée par la Covid19 .Ainsi, la plus part des pays sont en récession notamment les pays en voie de développement. La relance économique nécessite de l’investissement.
En outre, pour investir dans un pays en voie de développement il faut les recettes de l’état et les capitaux des partenaires bis et multilatéraux. Ces derniers ont des critères de financement tels que la sécurité, le respect du droit de l’homme, la promotion d’un état démocratique .Toutefois, je réitère la situation sécuritaire et démocratique actuelle de la Guinée n’est pas favorable pour attirer un éventuel investisseur.
L’autre actualité c’est la prière en N’Ko. Le prédicateur en Nko Nanfo a été arrêté à son domicile le jour de la célébration de laid el fitr ? Quelle est votre position sur cette question ?
Je pense qu’il y a une autorité religieuse au niveau national qui est chargée de réguler les conflits religieux conformément aux règles islamiques .Elle a agi conformément à son fonctionnement.