C’est la question que bon nombre d’acteurs des causes féminines se posent en Guinée, en prélude à la célébration ce jeudi, 8 mars, de la journée internationale de la femme. Une journée consacrée sur les défis et opportunités offertes aux femmes rurales afin de réduire les inégalités entre hommes et femmes en Guinée.
Cette année, dit, Hadja Mariama Sylla, ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, le thème retenu par la communauté internationale pour la célébration de la journée de la femme en Guinée est axé sur la femme rurale.
« Dans ce cadre, nous avons mis en place une commission qui est composée par des représentants du département mais aussi des acteurs de la société civile qui s’impliquent dans la lutte pour la promotion de la femme en Guinée. Sur le plan national, nous avons défini un thème national qui tient compte du contexte social dans notre pays. C’est ce qui nous a amené de choisir le thème sur les MUFA qui constituent aujourd’hui un outil d’autonomisation de la femme rurale dans la mesures où elles couvrent la presque totalité du territoire national », annonce Hadja Mariama Sylla, ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance.
Selon la ministre, nombreuses sont des femmes rurales en Guinée qui sont soumisses à des pesanteurs socioculturelles. Parce qu’elles n’ont pas bénéficié de l’appui nécessaire pour pouvoir s’extirper des conditions de vie dans lesquels elles continuent de vivre.
La ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, indique : « A travers ces mutuelles, nous voulons mettre en exécution les recommandations d’une étude que nous avons menée. Une étude qui ressort que ces femmes ont besoin d’être formées en management de leurs groupements mais aussi dans le domaine de la gestion financière des crédits auxquels elles ont accès à travers les MUFA ».
Mais pour la plupart des observateurs interrogés sur la question de l’amélioration des conditions de vie des femmes en Guinée, en plus des thèmes copieux à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, l’Etat guinéen doit procéder à l’application des textes de lois et conventions interdisant les violences faites sur le genre, en instaurant une politique nationale digne de nom pour l’effectivité de la promotion des femmes.